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Paris Roubaix Challenge – 172 kms – réalisé le 13/04/2019

Mon 1er objectif de la saison 2019 est réalisé… L’objectif était de finir la course et avec le groupe du départ. La pression n’était pas très grande tant dans les boyaux que dans la tête. Malheureusement l’objectif de finir avec tout le groupe n’a pas pu être atteint suite à un chariot de selle cassé, je reviens dessus plus tard.

Depuis janvier 2019, nous avions établi avec Lilian, mon entraineur, un programme permettant de passer ce challenge avec plus de facilité. Nous avons travaillé principalement la force en cadence basse pour passer les pavés sans « dandiner » de l’arrière. Le magasin Jegou Sport concept m’a aussi préparé un vélo spécialement pour l’occasion alliant une rigidité latérale et du confort vertical grâce à un Cervelo R2 associé à des roues Racing Zéro à boyaux montées en FMB Paris Roubaix .

Le vendredi matin après mon trajet pour arriver sur place, je suis allé tester les secteurs pavés à côté de Wandignies-Hamage pour vérifier le choix de pression des boyaux et pour faire ma petite séance de déblocage. J’ai choisi de partir le lendemain avec 4,8 bars de pression à l’avant et 5,3 bars à l’arrière. Ces réglages m’ont apporté de meilleures sensations lors de mon dernier secteur pavé du vendredi. En définitive cette pression et la qualité des boyaux m’ont permis de passer les 174 km sans aucune crevaison…. Et pourtant après chaque secteur pavé, on voyait un bon nombre de cyclistes arrêtés sur le côté pour réparer. Le vendredi après-midi est consacré à aller au Jean Stablinski vélodrome pour récupérer la plaque de cadre et le dossard. C’est là que tu te dis aussi que tu participes à un événement vu le nombre de participants, les nationalités et l’engouement. Le dossard 118 est pris.

Le samedi matin, un réveil matinal pour être sur site à 7h30 est obligatoire étant à une heure de voiture du lieu de départ. La pression n’est pas forte comparativement à d’autres cyclosportives auxquelles j’ai participé précédemment. En revanche, la température n’est pas top, -2°C au départ. En plus, je me suis refroidi pendant l’attente de mes coéquipiers pour cette épreuve de « fou ». J’ai mis au moins 10 km à me réchauffer surtout au niveau des doigts. Habitué au Di2, là en mécanique avec les doigts gelés, j’avais de grandes difficultés à changer mes vitesses. Le vent est fort, froid et de ¾ face. Avec mes acolytes, nous passons de groupe en groupe pour trouver des gars qui roulent bien. Notre stratégie était de nous protéger dans les roues sur les secteurs en bitume pour aller à fond sur les secteurs pavés.

Mes péripéties

En plus des pavés, du vent et du kilométrage, j’ai dû affronter deux chutes.

La première est due à un arrêt brutal d’un gars dans le second secteur pavé qui était juste devant moi sans prévenir personne. Je touche sa roue et hop au sol sur le genou droit. En plus d’enlever un morceau de peau, ma jambière est déchirée. Elle m’a peut-être protégé un peu aussi 😉. On repart avec Mathieu rapidement et on compte les points à la fin du secteur pavé. Dommage, on a perdu le bon groupe qui nous protégeait dans les parties roulantes.

La seconde chute aurait pu être bien plus grave et nous empêcher de finir notre Paris Roubaix. Après le deuxième ravitaillement, avec mes acolytes, nous sommes devant un groupe pour rouler sur le bitume. Dans un village, nous passons un croisement non sécurisé par les organisateurs. Une voiture venant en face tourne sur sa gauche. Mais le hic était que nous arrivions sur la route. Il me semble qu’elle a voulu passer juste devant nous. Nous, nous arrivions sûrement plus vite qu’elle ne l’avait imaginé ; elle nous a fait un refus de priorité et sans clignotant. Nous étions tous les 3 devant le groupe à tourner. J’étais même le premier, je n’ai même pas eu le temps de freiner. J’ai évité l’avant de la voiture mais pas son aile arrière. Et derrière moi tout le monde est tombé… carambolage ! Plus de peur que de mal tant pour mon vélo que pour le corps. Je peux me relever, j’ai juste mon cuissard neuf déchiré et mal à la cuisse droite (qui a tapé l’aile arrière). Après quelques minutes, nous repartons (sans excuses de la personne qui nous a percutés) et là Gwen voit que son chariot de selle est cassé. Comme il nous reste encore 70 km et 14 secteurs pavés, il décide donc de couper et de rentrer directement sur Roubaix par la route bitumée la plus directe.

A partir de cet instant, les secteurs pavés ont été plus durs à franchir pour moi, les kms n’aidant pas mais je ressentais surtout ma cuisse droite. Mais on les a finis Mathieu et moi, non sans mal (seconde chute sur le secteur du Carrefour de l’Arbre pour lui).

On finit avec 30min de plus que notre objectif bas, mais nous sommes finisher.

Merci à Cristina, Caroline, Juliette, Martin et Amalia, ma femme, pour m’avoir attendu sur le vélodrome pour conclure cette belle et dure chevauchée.

Par Olivier Dekokere