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Olivier Dekokère

La passion du cyclisme

L’histoire du cyclisme sur route par Olivier Dekokere

Le cyclisme sur route est un sport et une des multiples disciplines du cyclisme. Il réunit environ 600 000 licenciés et plus d’un milliard de pratiquants dans le monde. Il est aussi bien disputé au niveau amateur que professionnel dans de nombreux pays. Les pratiquants de ce sport sont appelés cyclistes ou coureurs cyclistes, ils disputent les compétitions sur route. C’est notamment un sport que pratique Olivier Dekokère en tant qu’amateur. Cette pratique sportive se rapproche du cyclisme sur piste ou du cyclo-cross, d’ailleurs, les participants peuvent parfois être les mêmes. Depuis 1900, il est dirigé par l’UCI (Union cycliste internationale) et est un sport olympique depuis son introduction à Athènes en 1896.

Le cyclisme est un sport très exigeant qui se distingue du cyclotourisme qui est plus un sport amateur de loisir. C’est un sport d’équipe à classement individuel qui demande beaucoup d’endurance et qui est plus tactique qu’il n’y paraît. En effet, il est important de savoir s’économiser pour tenir la distance et terminer la course sur un sprint final. Pour économiser leurs forces, les cyclistes se protègent du vent, à tour de rôle, en se plaçant les uns derrière les autres. Ainsi, ils se relaient pour aller plus loin et plus vite. Par exemple, un cycliste peut préserver ses forces pendant toute la course, parfois plus de 250 km, avant de lancer un sprint final sur les quelques centaines de mètres qu’il reste. Bien entendu, il existe aussi des compétitions féminines mais elles ne sont pas autant médiatisées que celles des hommes.

Dans cet article, nous reviendrons donc sur l’histoire de ce sport passionnant depuis ses origines jusqu’à nos jours. Nous passerons également en revue ses aspects techniques comme les équipements, les épreuves et les entraînements.

L’histoire du cyclisme, un des premiers sports à être devenu professionnel

Le cyclisme sur route est un des premiers sports à être devenu professionnel et ce, vers la fin du XIXème siècle. La raison est assez simple : les sociétés de bicyclettes et de pneumatiques ont payé des cyclistes pour qu’ils testent leur matériel pour prouver leur efficacité.

En 1868, le Véloce Club de Paris est fondé. C’est cette année qu’à lieu la première course cycliste de l’histoire. Elle s’est déroulée dans le parc de Saint-Cloud à Paris et a été remportée par le britannique, James Moore. C’est la première course qui figure dans les registres officiels.

Le 7 novembre 1869 a lieu la première course de ville en ville entre Paris et Rouen. Une centaine de concurrents se disputent la victoire sur un parcours de 123 km. A l’arrivée, ils ne sont plus que 33. C’est encore James Moore qui remporte l’épreuve avec un temps de 10 heures et 45 minutes avec un vélo équipé de pédales fixées sur le moyeu de la roue avant. Il est intéressant de noter que cette épreuve était mixte. D’ailleurs « Miss América » a terminé en 29ème position à 12h10 du vainqueur. Grâce au succès de cette compétition, d’autres courses de ville en ville sont organisés dans la foulée comme celle de Londres-Brighton.

Ensuite, nous assistons à la création de plusieurs clubs : le 15 janvier 1870, le Veloce club florentino est fondé (premier club italien de cyclisme) et en 1871, c’est le premier club hollandais, le Deventer Velocipede Club, qui est créé. La France attendra les années 1881 pour créer l’Union vélocipédique de France en regroupant plusieurs clubs. C’est lui qui organise la première édition du Championnat de France de cyclisme et qui réglemente les pratiques et les compétitions. Pour finir, en 1892 c’est l’International Cyclist Association qui est fondée et qui deviendra, en 1900, l’UCI que nous connaissons aujourd’hui.

En 1896, le cyclisme sur route rentre dans la compétition des Jeux olympiques de l’ère moderne organisés à Athènes. C’est Léon Flameng qui remporte l’épreuve des 100 km sur route. La même année nous assistons à la création de l’équipe de cyclisme Excelsior Cycles Payan à Marseille.

En juillet 1903, le premier Tour de France a lieu. La course se déroule en 6 étapes et relie les principales villes françaises : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes.

Pour finir, le ruban jaune (ou maillot jaune) a été créé par Henri Desgrange pour récompenser les coureurs les plus rapides sur les distances de plus de 200 km. En 1945, l’Union Vélocipédique de France devient la Fédération française de cyclisme (FFC).

Bien sûr, pour remporter toutes ces compétitions, les cyclistes se reposent sur des équipements sophistiqués qui se sont largement perfectionnés au fil des années.

Des équipements de plus en plus sophistiqués

L’équipement dans ce sport est extrêmement important. Le matériel a un rôle très important aussi bien en terme de performance que de sécurité. De ce fait, la pratique du cyclisme nécessite un équipement particulier que ce soit pour le vélo, pour les vêtements ou pour les divers accessoires comme les compteurs et le casque. Au fil du temps, ces équipements ont évolué et se sont inspirés d’innovations techniques apparues dans d’autres sports.

Le vélo

Le vélo est la base de ce sport, il doit être adapté au relief et aux conditions rencontrées pendant les épreuves. L’Union cycliste internationale a fixé des règles en ce qui concerne les vélos pouvant être utilisés lors des compétitions.

Le vélo doit être muni de deux roues au diamètre égal. La roue directrice est située à l’avant et la roue motrice est à l’arrière. Elle est entraînée par un système de pédale grâce à une chaîne. Le matériel utilisé doit être le même que celui que peuvent s’acheter les amateurs. Par exemple, il est interdit d’utiliser du matériel spécifiquement conçu pour des épreuves particulières comme des records.

Pour finir, les vélos de moins de 6,8 kg ne sont pas autorisés. De même, l’encombrement générale de la bicyclette ne doit pas dépasser 185 cm de long et 50 cm de large.

Le cadre

La forme du cadre donne la position du coureur sur le vélo, elle est aussi réglementée par l’UCI. Le cadre est divisé en plusieurs parties : l’arrière est composé de deux triangles qui permettent de tenir l’axe de la roue arrière, ils sont appelés haubans ; le long tube qui relie la selle et le pédalier est appelé tube vertical, il sert notamment à tenir la tige de selle, tube qui soutient la selle. Enfin, un tube diagonal et un tube horizontal rejoignent le tube de direction à l’avant du vélo. Ce dernier soutient la fourche et les roulements nécessaires pour faire tourner la fourche par l’intermédiaire du guidon.

 

olivier dekokère

La transmission

La transmission sur un vélo est l’ensemble des pièces mécaniques qui servent à transformer le mouvement des jambes en rotation de la roue arrière. Elle fonctionne de la manière suivante : le pédalier, qui est constitué de manivelles, sert à la rotation des plateaux qui entraîne le déplacement de la chaîne qui, elle-même, entraîne le ou les pignons fixés sur la roue arrières. Enfin, ils entraînent le mouvement de la roue arrière et le déplacement du vélo.

Sur un vélo il y a généralement deux ou trois plateaux. L’ensemble des pignons, qui sont fixés sur la roue arrière, est appelé cassette. Au début des années 2000, nous trouvions des cassettes composées de 9 à 10 pignons. Maintenant les choses ont évolué, avec notamment la venue, en 2008, des cassettes de 11 pignons de l’équipementier italien Campagnolo et en 2018 des cassettes de 12 pignons. Maintenant, la totalité des fabricants proposent des plateaux à 11 vitesses.

Enfin, pour être complet sur la transmission, il est nécessaire de parler du braquet. C’est-à-dire la combinaison du nombre de dents présentes sur les pignons et sur les plateaux. Ce mécanisme définit le développement du vélo, la distance parcourue par la bicyclette pour un tour complet du pédalier. De ce fait, il peut s’adapter aux différentes conditions routières. Plus le développement est petit, plus le braquet est adapté à une route très pentue alors que dans une descente le cycliste va plutôt utiliser des grands développements.

Les roues

Le règlement de l’UCI stipule que les roues du vélo doivent avoir un diamètre identique à l’avant et à l’arrière. Il doit être compris entre 55 et 70 cm.

Les roues sont fixées sur le cadre et la fourche par l’intermédiaire d’un axe. Ce dernier est bloqué par un écrou ou par un système de levier décentré.

Les premières roues des vélos étaient construites comme les roues des carrosses. Elles étaient constituées d’un moyeu en bois, d’un axe en acier, de rayons en bois et de cerclages en fer qui étaient souvent mal ajustés. Maintenant, les roues des vélos modernes possèdent un moyeu en métal, des rayons fins en métal et une jante en métal ou même en fibre de carbone. Le tout est destiné à maintenir un pneumatique en caoutchouc.

Le casque

Pour des raisons de sécurité évidente (les chutes à vélos sont souvent très impressionnantes), le port d’un casque est obligatoire dans les compétitions de course sur route. La chose est aussi naturelle pour le cyclisme sur piste, le mountain bike, le cyclo-cross, le trial et le BMX.

Avant les années 2000, le port du casque n’était pas obligatoire. De ce fait, quand la règle a été établie, les cyclistes étaient assez hostiles à cette pratique. Il y a même eu une grève en 1991 pour protester contre cette démarche. L’UCI a donc seulement indiqué que le port du casque était une recommandation permanente. C’est la mort du cycliste, Andrei Kivilev, le 12 mars 2003, pendant l’épreuve Paris-Nice qui a déclenché la mise en place de cette obligation.

Le casque a donc pour objectif de protéger la tête dans les chutes et a même un but aérodynamique lors des épreuves de contre-la-montre.

Les vêtements

Les vêtements portés par les coureurs sont spécifiques à ce sport. En effet, étant donné les nombreuses heures passées assis sur la selle d’un vélo nécessitent des adaptations particulières au niveau des vêtements.

La tenue d’un cycliste est un ensemble complexe. Sur les cuisses, il porte un cuissard qui est doublé en peau de chamois. Il est généralement fabriqué dans un textile élastique afin qu’il ne se plie pas lorsque le coureur tourne les jambes. Il faut savoir que le cycliste ne porte pas de sous-vêtements sous son cuissard car la peau de chamois se destine à protéger la peau du coureur des irritations dues aux mouvements sur la selle.

Ensuite, le maillot du cycliste est moulant pour favoriser l’aérodynamisme notamment sur lors des épreuves de contre-la-montre. Que ce soit pour les compétitions professionnelles ou amateurs, comme celles que fait Olivier Dekokere, les maillots sont décorés avec les sponsors de l’équipe.

Pour finir, le coureur est équipé d’autres accessoires comme des gants ouverts sur les phalanges qui ont pour but de diminuer les vibrations et aussi de protéger la paume des mains lors d’une chute. Les chaussures sont aussi spécifiques et doivent garantir le bon maintien du pied.

De multiples épreuves disputées

Le cyclisme est un sport très complet qui possède de très nombreuses épreuves différentes qui peuvent être disputées aussi bien au niveau professionnel qu’amateur comme ce que fait Olivier Dekokère.

Lors des compétitions, de nombreuses épreuves peuvent se disputer sur une journée. Nous faisons donc la différence entre les classiques qui sont des courses qui ont acquis une bonne notoriété, que ce soit de la part du public que des coureurs (Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, etc.) et les autres épreuves. Le terme course d’un jour est utilisé en opposition aux courses à étapes, qui se déroulent sur plusieurs jours comme le Tour de France ou le Tour d’Italie. Enfin, il existe aussi des courses chronométrées qui sont appelées contre-la-montre et qui peuvent être disputées de façon individuel ou en équipe.

Pour être complet, il convient de préciser que les épreuves offrent aussi des variantes par rapport à la nature du parcours emprunté par les coureurs. Par exemple, Paris-Tours est une classique qui se dispute sur un parcours très plat, alors que les classiques dites ardennaises comme Liège-Bastogne-Liège se déroulent sur des parcours vallonnés.

L’épreuve du contre la montre

Faire un bon chrono passe notamment par une connaissance approfondie du circuit. Olivier Dekokère explique que le cycliste doit s’imprégner des virages, des changements de rythme et des trajectoires. L’objectif est de n’être surpris par aucun détails.

Dans un contre-la-montre, la concentration du coureur est aussi importante que le physique. Seul sans véritable repère de temps vis-à-vis des autres compétiteurs, sans moments de répit pendant une heure, le coureur à trois adversaires affrontés. Le chronomètre évidemment mais aussi le vent et lui-même.

Olivier Dekokere précise que le vent fait partie des paramètres qu’il faut prendre en considération. La principale motivation qui anime les coureurs est de se surpasser eux-même. Mais le mental ne fait pas tout, durant l’épreuve les coureurs disposent ainsi d’un matériel adapté à l’exercice. Une combinaison sur mesure, un casque et un vélo spécifique.

La géométrie du cadre permet d’avoir une position plus aérodynamique. Il est aussi plus rigide que le vélo de route. La principale différence est le guidon qu’on appelle triathlètes plutôt que le guidon rond qu’on a habituellement sur les courses en peloton. Le jour de la course, une roue pleine à l’arrière permet d’améliorer l’aérodynamisme et l’inertie.

L’aérodynamisme est aussi l’un des éléments importants d’un contre-la-montre grâce à lui les meilleurs coureurs terminent l’épreuve avec une vitesse moyenne d’environ 50 km heure.

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